La Presse Française a un vrai problème avec les cheveux crépus.

Quand on découvre trois articles méprisants en moins d’un mois sur les cheveux crépus peut-on se dire sans paranoïa que la Presse Française a tellement intégrée le racisme lié aux afros, la négrophobie qu’elle ne s’en rend plus compte ? Je pense que Oui !

Tout commence avec les dessous de bras de Solange Knowles

Solange coiffé comme un dessous de bras, rien que ça

 

Ceux qui sont noires et abonnées ou adeptes du magazine Public (pas moi) ont eu la mauvaise surprise de découvrir qu’un afro laché serai donc une coiffure de dessous de bras.

Quand on voit comment il est difficile d’accepter le crépu en entreprise, et dans la vie de tous les jours, ce n’est pas une remarque anodine. L’article a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux, et la réponse du magazine Public a été… Une bonne couche de mépris, puisque les femmes noires ne méritent pas une réponse, encore moins une excuse.

Pour ne pas changer, c’est encore Public qui a récidivé avec les cheveux de North West. On parle bien de North  l’enfant en bas âge là sur la photo. Chez Public, se foutre des cheveux crépus c’est un sport qui commence tôt. Leur slogan pourrait être : de 2 ans à 30 ans aidons la femme noire à déprécier sa chevelure.

On apprend donc que les gènes de Kim Kardashian d’origine arménienne sont les bonnes : cheveux de rêves. Kayne West  afro-américain lui a les mauvais gênes, cheveux très frisés et North West semble subir les cheveux afros.

Rien que ça. La question que je me pose étant : la rédaction de Public a-t-elle des noires dans son entourage ? Parce que les cheveux de noires ne sont ni des dessous de bras, ni des mauvais gênes. Le point commun des articles est quand même une bêtise cumulée à une méconnaissance du cheveu crépu.

Enfin puisque jamais deux sans trois, c’est au tour de Voici de nous faire part de son avis sur les cheveux crépus.

Pour Voici, une coiffure afro, frise le ridicule (appréciez le jeu de mots, bravo le titrage, il a fallu creuser pour trouver ça)

La coiffure terrifiante, boule à la Jackson Five. Les réferences y sont. Manque plus que la boule disco et on aura fait le tour.

L’utilisation de jeu de mots comme : terrifiant, mauvais, ne ressemble à rien, nous montre de quoi il s’agit. De négrophobie. Les cheveux noirs font peur, sont mauvais. Devrait être caché comme des dessous de bras.

Pour conclure, les magazines people ont un problème avec les cheveux crépus qui peut se résumer à  : Quand on sait pas de quoi on parle, mieux vaut se taire.

35 réflexions sur « La Presse Française a un vrai problème avec les cheveux crépus. »

      1. Ah ben voilà vous avez trouvez la solution face au racisme : arrêter de lire les magazines qui en fait ne sont que le reflet d’un problème social qui avec ou sans eux existera….

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  1. c’est cool d’en parler parce que des mag comme Public, Closer, Voici, Gala ça circule à fond et ils sont très très très habitués à la fashion police négrophobe

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  2. Si la presse française a un vrai probleme avec les cheveux crépus, pourquoi tous ceux qui ont les cheveux crépus alliés à d’autres « Exclus » ne créent-ils des journaux et médias qui ne font pas cette discrimination? On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

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  3. Je suis à 1000% d’accord avec vous. J’ai lu une fois une phrase qui m’a marqué: Le seul problème qu’ont les cheveux de la femme noire et le fait qu’elle pense qu’ils sont un problème. Après ce qui me gène, c’est la nature de la presse que vous avez choisis, qui je pense, ne correspond certainement pas à ce que la presse française fait de mieux, et qui du coup, ne suffit surement pas à qualifier la presse française de racisme dans son intégralité.

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  4. Un vrai cauchemar ces articles sur les cheveux crépus… Faut pas s’étonner qu’en France y’a tant de moqueries et de racisme. Chacun est libre de se coiffer comme il le désire, et n’est pas responsable de la texture de sa chevelure. Visiblement la presse aurait besoin d’évoluer. Cette presse là on n’en veut pas, on n’en veut plus !

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  5. désolant. Merci pour cet article. Quant à la question de savoir pourquoi les crépus se font pas leur propre journal… Les insultes racistes sont punies par la loi, pas par la création de journal non raciste, j’espère que c’était du 2nd degré

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    1. Salut ! Il existe des magazines créés par et s’adressant à la population « afropéenne ».
      Je pense notamment à « Amina » ou « Miss Ebène » par exemple.
      Cela dit, ça n’excuse pas les propos tenus par les journalistes des revues citées. Je doute que les rédacteurs des revues se permettraient d’écrire de telles conneries sur leurs concitoyens blancs.
      Enfin bref, ces propos sont ridicules. Et je ne comprends pas qu’ils puissent s’attaquer à un bébé de deux ans !!

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  6. La véritable question qui se pose finalement est : peut on qualifier des faits de raciste ?
    Pour un observateur français, non habitué aux cheveux crépus, je suis désolé mais il est vrai qu’à coté de sa photo instagram, elle a l’air d’un dessous de bras. Posez vous une autre question si celle ci ne vous convient pas : Pourquoi sur instagram, Solange ne met-elle pas des photos d’elle en afro lâché ?

    Je ne comprends pas pourquoi il y a toujours un complexe à avouer tel ou tel défaut et pourquoi on qualifierait ça de raciste ? Personnellement j’ai les cheveux hyper bouclés, quand je me lève le matin j’ai l’air d’un dessous de bras. Si je sors dans la rue et qu’on me prend en photo on dira : ce mec est coiffé comme un dessous de bras. Seront-ils racistes pour autant ? J’en suis pas sur..

    Bref de toutes façons, remettons les choses dans leur contexte. C’est une presse de métropole, moins habituée à traiter avec des coiffures afro qu’une presse plus locale.

    Après est ce qu’il est correcte d’écrire ça dans un magasine aussi connu ? Je ne pense pas, regardez, ça porte à confusion et les âmes échauffées s’embrasent.. allez bosser les mecs vous verrez moins de signes où il n’y en a pas.

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    1. Dessous de bas ou pas on n’a pas besoin de justification. qu’il pense ce qu’ils veulent. sachez aussi que quand quelqu’un fait du bruit et que tu ne l’entends pas alors ça ne gène pas. Je ne prends pas ça comme un affront personnel.
      Il y a des femmes avec des cheveux afro qui sont superbes. c’est juste un avis subjectif. Alors moi je dis, agissons comme si on était seul au monde et que les critiques, préjugés ou encore le racisme sont les bruits quand tu es dans un jardin ou forêt, comme les chants des oiseaux.

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    2. Ah oui allez bosser comme quoi on est des feniant alors ? Une fois de plus la petite phrase bien dissimulée pour traiter les noirs de paresseux bravo!

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      1. Bien dit!
        En même temps un français qui préconise aux noirs d’aller travailler alors qu’à l’étranger ils ont une image de fainéants finis, c’est totalement risible…comme quoi les clichés ont la vie dure.
        Avec cette logique du « on a pas l’habitude donc c’est normal qu’on trouve ça moche », c’est l’excuse ultime de l’abruti qui essaie de se justifier tant bien que mal…
        Donc je n’ai pas l’habitude des cheveux raides je peux dire que c’est vilain et que ça ressemble à des poils de lévriers afghan en fin de vie ou à une serpillière à franges. Bien entendu ce n’est pas du racisme juste un constat.

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  7. Koiame Laurette , ça serait bien si les gens comprenaient que la « non réponse » était de l’ignorance mais comme ils baignent dans l’ignorance ils penseront plutôt « qui ne dit mot consent  » alors ils pondront de plus en plus d’articles comme ceux ci, et ca deviendra banale et un jour ta petite fille te dira qu’elle veut des cheveux lisses parce que c’est cheveux c’est du caca mouton (c’est ce que j’ai dit à ma maman quand j’avais 6 ans ). Alors que finalement avec nos cheveux on peut faire un milliard de choses plus intéressantes qu’avec d’autres types de cheveux… C’est le début de notre richesse et le fait qu’on puisse se faire un afro lâché et ne pas être obligé de le publier sur Instagram c’est la liberté à laquelle nous jouissons tous. ( A mon avis sortir avec un afro lâché touche beaucoup plus de monde dans la rue que la publication sur Instagram… )

    Au final, si ils ne veulent pas voir la beauté chez nous, il ne faut pas les ignorer il faut leur déboucher les yeux ( toujours avec respect) pour nous et pour ceux qui viennent après nous

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  8. j’ai commencé à lire et puis je me suis vite arrêté Parce que y en a marre de cette victimisation…. D’ailleurs elle était vraiment coiffé comme un dessous de bras heureusement que mes amies aillant les mêmes cheveux savent ce coiffer eux … Car oui son Afro était bordélique et non ce n’était pas une attaque contre les noirs ou leurs cheveux …. D’ailleurs ils n’en parleraient pas si c’était si c’était un Mag raciste

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  9. Il circule une pub, au Royaume-Uni, vantant les cheveux crépus ou frisés. Celles et ceux qui se trouvent nés avec aimeraient les avoir lisses. Le message de la pub exprime le bonheur paisible de se trouver belle ou beau avec des boucles, lâches ou drues, blondes ou brunes (oui, il existe des blonds crépus !). Restez fièr(e)s, avec ou sans négrophobie (au fait, on devrait plutôt écrire  » mélanophobie  » : mieux vaut un néologisme qu’un barbarisme, en particulier lorsqu’on revendique, à juste titre, la simple dignité humaine et une instruction minimale). Tâchez de vous comporter plus intelligemment que vos adversaires supposés. Au fond, ils n’ont rien à faire de la qualité de vos poils, quoique les media en laissent entendre, histoire de titiller votre susceptibilité, le souci de votre ego et vous conduire ailleurs que vers les sujets importants. Laissez dire et gardez votre colère pour de justes causes : massacres perpétrés sans raison, désespoir des familles qui envoient un de leur membre à la mort, en passant l’eau pour chercher une prospérité inaccessible dans une vieille Europe à bout de souffle. Réveillez-vous ! Réveillons-nous ! Il ne s’agit plus de se trouver laid quand on est crépu. Il s’agit de vivre dignement et de se développer, chez soi !

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  10. Merci pour l’article qui me parait juste.
    je me questionne sur la façon dont les propos racistes sont repétès par les mêmes personnes qui le subissent sans remise en cause et parfois aussi sans le savoir.
    En effet le terme « crépu » en soi a une origine très nauséabonde.
    Le dictionnaire étymologique de la langue française dit que le terme vient du XIIIeme siècle, cela vient de crêpe qui signifie « sorte d’étoffe » et crépon qui signifie « cheveux postiche »

    Comme nous savons que nos cheveux ne correspondent à aucun de sens définis, Il serait peut être temps que l’on se corrige et l’on dise bouclé car après tous nos cheveux sont bouclés plus ou moins que d’Autres mais bouclés.

    salutations amicales,

    AnK

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    1. Vrai. Sur le sens du mot »crepu », je partage ton avis. Les filles, allez ecouter la description du cheveu afro par gillette leuwat. C’est edifiant.

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  11. Il y a toujours un « oui, bwana-missié » qui vient parler de victimisation des noirs dès qu’on évoque le mot racisme, en plus ÇA n’a même pas honte d’étaler son ignorance au grand jour en disant qu’il n’a pas lu tout l’article.
    La presse spécialisée pour les noirs existe déjà donc le fait de dire qu’il faut créer ses propres journaux et ne lire QUE ça est véritable absurdité, le communautarisme à outrance conduit à l’intolérance et à la bêtise.
    Les remarques de Voici sont les plus nauséabondes, certains ont une si piètre opinion d’eux même et de leur cheveux qu’ils trouvent normal d’être comparé à des dessous de bras ou d’avoir droit à l’éternel blague de beauf sur les « Jackson Five ».
    Vu les exemples évoqués dans cet article le problème ne vient pas de la presse française toute entière mais bien de cette presse poubelle, qui pourra continuer de tenir de tels propos sans problème tant qu’il y aura des imbéciles pour annuler le problème ou le minimiser en le comparant à des exemples plus grave qui méritent encore plus d’attention mais qui ne sont pas comparable avec ce sujet.

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  12. Comme dirait India Arie :

    Sinon, je trouve que c’est désolant pour des journalistes d’avoir le même comportement que des enfants d’école maternelle ou primaire (parce que ça revient à ça pour moi).

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  13. En même temps ce sont des tabloïds, si ce genre de magazine était une référence ça se saurait. Bon malheureusement les propos écrits dans ces magazines sont lus par beaucoup et peuvent induire chez ses lecteurs non-afro, une idée que le cheveu crépu c’est caca. Ces articles à deux balles montrent bien le niveau d’ACULTURE des rédacteurs.

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  14. Ridicule : « être coiffé comme un dessous de bras » est une expression française signifiant ‘être mal coiffé’. Il n’y a AUCUNE CONNOTATION raciste ni AUCUNE allusion au fait d’être noir. Deux solutions s’offrent à vous : combler un peu vos lacunes s’agissant de votre langue maternelle (a priori), ou encore faire traiter vos tendances paranoïaques auprès d’un thérapeute agréé.

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